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Avec le Habert, l’esprit de Saint Paul perdure

Le quotidien Le Dauphine Libéré vient de publier plusieurs articles à l’occasion des 10 ans de la mort du père Frechet, fondateur de l’association Saint Paul qui deviendra par la suite Le Habert.

Nous reproduisons ci dessous l’interview de Yves Doin , actuel président du Habert et George Brosse, ancien président.

Photo DL /IC

Évidemment, rien n’est plus pareil, puisque le père Fréchet n’est plus là. Mais l’association: Saint Paul, qu’il avait créée, n’a pas disparu. Remaniée, elle s’appelle aujourd’hui  « Le Habert/Hébergement Saint-Paul » et gère 41 appartements, pour environ 150 personnes hébergées.

« C’est le père Fréchet qui avait mis en place un système de logements : il avait compris cette nécessité » salue Georges Brosse, ancien président de l’association.

« Il faisait beaucoup de choses, entre Grenoble et le Nord Isère, d’où il était originaire et où les agriculteurs lui fournissaient les produits ». Des actions tous azimuts, organisées via l’association Saint-Paul, alors rattachée à sa paroisse. « Quand il est tombé malade en 2009 et a quitté la paroisse, les activités paroissiennes et associatives ont été séparées. En 2010 a été créée l’association Saint-Paul, tout court ». Une page se tournait.

Yves Doin raconte : « Elle a pris de nouveaux statuts, en lien avec l’association diocésaine, le Secours catholique et le diaconat protestant. Il fallait structurer, ne pas se disperser. On a fait le choix du logement. Mais l’esprit n’a pas beaucoup changé : notre priorité reste ce souci des personnes à la rue ».

18 mois à 3 ans d’hébergement

Avec 15 bénévoles et trois salariées (des éducatrices spécialisées, chargées de l’accompagnement des hébergés), l’activité est soutenue. « Nous gérons deux parcs : les deux tiers des logements bénéficient de subventions  publiques, et accueillent des personnes orientées par le 115, pour 18 mois.

Le reste (financé par des donateurs privés) est constitué de logements destinés à des personnes sans droit ni titre, et nous les hébergeons 3 ans. Elles viennent directement frapper à notre porte. Nous prenons les premières sur la liste d’attente, sans condition ». En parallèle, l’ancien restaurant du ’51 Stalingrad est toujours là. « Ce n’est plus un restaurant. On y organise des repas et des activités, le jeudi après-midi. D’autres associations (Point d’eau, Episol) y font des ateliers ».

L’accompagnement fourni par Le Habert est efficace : « Dans 65 à 70 % des cas, les personnes finissent en logement pérenne ». L’association a aussi bénéficié, récemment, de mise à disposition d’appartements par des personnes privées ¬« C’est bien et nous sommes preneurs de ce type d’aide. Les bénévoles sont également bienvenus ». Pour  faire tourner Le Habert, et ainsi  prolonger d’une autre manière  Ie travail du père Fréchet.

Isabelle CALENDRE

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